Ermitage en Poustinia

 
Une poustinia est comme un ermitage, à l'écart de l'agitation du monde. 
Des chercheurs spirituels peuvent venir en cet ermitage, pour méditer et rencontrer Priyananda, voire vivre une retraite de 3 jours accompagnés. 
Alors une structure d'accueil se met naturellement en place, tout en conservant la dimension de prière et de méditation du lieu.
C'est ainsi que depuis 30 ans maintenant La Ligerie (Satyashram) propose un espace de silence pour des retraitants appelés par les enseignements de la Bhagavad Gita et de l'Evangile.
 
Quelques chambres sont à disposition, dans la simplicité pour vivre une expérience d'intériorisation profonde, selon la voie des yogis ermites de l'Inde comme les mystiques orthodoxes en poustinia.
 
Une poustinia est une hutte ou cabane isolée, ou parfois une simple chambre à l’intérieur d’une maison, aménagée de manière sobre et portant au recueillement où une personne peut se retirer pour quelque temps afin d’y prier et jeûner, seule, en présence de Dieu. La poustinia a son origine dans la spiritualité chrétienne orthodoxe. Ce mot signifie « désert ». 
Celui ou celle qui a décidé de vivre dans une poustinia passe un temps semblable à celui d'un moine ermite.
 
Cette pratique spirituelle est comme une entrée au désert, en solitude, en silence où l’on peut tourner le regard vers le ciel en une attitude de prière et de dévotion, totalement voué à la quête du Divin. 
 
 
La poustinia est ainsi un lieu où l'on peut se retirer pour 24 heures de silence et prière. En fin de compte l’appel est en fait celui du ‘désert du cœur’ - au sens biblique - où l’on habite, seul avec Dieu.
Le Désert, c’est la simplicité, l’austérité, la faible consommation, le peu de diversion, la méditation, l’entraide, l’Amour…autant d'attitudes que l’on retrouve dans toute démarche spirituelle. Toutes les vertus essentielles: la sobriété, l’entraide, l’humilité, le respect de la nature, l’amour des autres sont des vertus pratiquées et nécessaires dans le désert que les populations vivant dans des climats plus cléments ont oubliés conduisant à devenir matérialistes.
Dans le Désert, l’Homme est dominé physiquement et doit respecter des règles de survie. 
Son esprit est libéré des contraintes du monde superficiel de l'apparence.
J’aime le Désert parce que c’est une cathédrale, une mosquée, une synagogue, un temple à ciel ouvert. 
Dans le désert, le Silence et la méditation s’imposent à tous, naturellement.
 
Le silence peut être léger, épais, gris, joyeux, aérien, triste, heureux... Il se teinte de toutes les infinies nuances de nos vies. Sans cesse, si on l'écoute, il nous parle et nous renseigne sur l'état des êtres. Lieu de la conscience profonde, il fonde notre regard et notre écoute.
 
Comment, dans le tumulte des pensées, fantasmes, images qui nous habite, peut-on arriver à retrouver le silence en soi ? Artistes, poètes, philosophes, mystiques savent depuis toujours que dans l'attention au silence de la pensée s'enracine toute créativité.
 
Dans un monde de plus en plus bruyant, la valeur du silence, du profond silence, est à redécouvrir. Car le silence est l'espace du Divin. 
Nous l'avons peut-être oublié, nous sommes des êtres porteurs de toute la sagesse immémoriale du silence.
 
 Ressentant l'appel à lâcher tout le terrestre, et à disparaître aux pretentions de l'ego, le poustinik, tout comme les amoureux, se donne au silence où vibre l'Amour de Dieu.
 
 
 
  Au silence du Désert, l’infini se révèle,
Et l’esprit exalte, devant tant de grandeur.
Comme l’aigle fixant la lumière nouvelle,
 sonde la profondeur de l’espace.
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La Poustinia est un ermitage, un endroit pour se reposer dans le Seigneur. 
Le Seigneur nous dit : « Entreprenez le voyage intérieur du cœur, et moi je serai votre repos ».
 
On entre dans la Poustinia avec une simplicité totale, la simplicité d’un petit enfant, et il n’y a aucun artifice d’aucune sorte. Le but de la Poustinia est de s’intérioriser, d’entreprendre le vrai voyage intérieur. 
 
Le bonheur de l'ermite ne dépend de rien de créé, sa solitude est sa liberté à l'égard du monde extérieur. 
Ce n'est pas mépris ou indifférence, mais refus d'aliéner son désir à quoi que ce soit d’extérieur, il s'agit de demeurer disponible aux visites de l'Indicible.
Condition du silence, la solitude « accompagnée » est pour le retraitant l’occasion d’un face-à-face avec soi-même. 
Plus qu’un lieu, une retraite devient une expérience de vie. 
Expérience radicale, que la plupart de ceux qui ont goûté refont un jour ou l’autre.
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Témoignages
 
"Cette expérience m’a apporté des réponses aux questions que je me posais sur mon mode de vie futur. La solitude a été une étape essentielle pour me connaître moi-même."
 
"Je ne me suis jamais senti seul. J'étais complètement centré sur la complétude de ma présence plutôt que sur l'absence des autres."
 
"Pour vivre une retraite en ermite, il faut avoir les pieds sur terre. On ne vit pas sur un petit nuage. Mais toutes les instants de la vie courante, j’ai essayé de les vivre dans une profonde union à Dieu. J'ai laissé une grande place à la méditation  et à la lectio divina…"
 
"C'est décapant, et c'est beau... je serai bien resté encore."
 
"J’ai senti une verticalité dans la grotte puissante, une chaleur dans la poitrine, une douce présence, comme un retour à la maison."
 
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 Séjour-expérience de poustinia de 2 à 4 jours
 
 
« L’invoquer constamment,
aspirer sans cesse à la réaliser,
tel est le devoir de l’homme.
Etre en tout temps dans ses bras,
pris dans son étreinte, dans le sein de la Mère,
quand on a trouvé la Mère,
il ne manque plus rien.»
 
(Ma Anandamayi)
 
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"Je suis arrivé au bout du chemin, ou bout de mes effort, 
là où l’impensable se présente comme un abîme.
Devant ce néant je ne peux avancer. Il ne me reste qu’à attendre et regarder."
(un ermite)
 
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 Laisser la place au grand Tout 
pour être pénétré de Sa Présence, 
loin du brouhaha, 
est un véritable état de grâce.
 
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Bouddha se retirait dans la foret pour méditer,
Jésus se retirait sur la montagne pour prier.
 
 

 

 

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 Ressentir et découvrir... que tout est Un...
Le moi, l'être, le Soi, la vie, tout est Un.
Ultimement et fondamentalement, tout est Un.
Alors que sur le plan relatif tout est différent, tout est duel.
Le Moi connait la dualité. 
Le Soi connait l'Unité.