Maa

 
Mâ, (1932-2002) très jeune avait des perceptions des mondes spirituels. Elle fut confirmé en cela par Swami Sivananda auprès de qui elle resta une année en ermitage dans les montagnes. Puis elle s'installa à Puri, où les disciples qui devaient la rejoindre créèrent un ashram. Son enseignement s'adaptait à la personnalité de chacun. A la fois traditionnel et ouvert au monde moderne, son ashram était un lieu de quête de vérité et  de service.
 
 
 "Maa ne cherchait pas de disciples, elle était totalement présente à celles et ceux qui restaient près d'elle. La regarder vivre au quotidien était en soi tout un enseignement. Auprès d'elle mon mental devenait silencieux spontanément..." (Patrick)
 
« Je ne suis pas venu pour accomplir des miracles, mais pour accompagner mes enfants, jusqu'au bout, sur le chemin de la réalisation » (Maa)
 
" Je peux vous donner d'inombrables conseils, mais si vous ne pratiquez pas!" (Maa)
 
" Quand vous pensez à Moi, je le sais." (Maa)
 
 
 
« Pour traverser la vie, protégé contre tout malheur, deux choses sont nécessaires: d’un côté la Grâce de la Mère Divine et, de votre côté : la foi sincère et l’abandon. » (Maa)
 
« Ce n'est que par la pratique du silence (Mouna) et de la vérité (Satya), que vous ressentirez Ma  divine présence. Ainsi, lorsque vous pratiquez le darshan intérieur, vous pourrez découvrir la lumière suprême de la compassion. La lumière suprême de compassion est  Mahalakshmi. » (Maa)
 
"La sadhana est une nécessité pour qui aspire à la Réalisation de Dieu." (Maa)
 
*
 
"Invoque-moi constamment, 
 
aspire sans cesse à Me réaliser, 
 
tel est ton devoir
 
maintenant."
 
*
 
"Sois en tout temps dans Mes bras, 
 
pris dans Mon étreinte,
 
dans Mon sein maternel,
 
et dis:-le, oui dis-le:
 
"maintenant, il ne me manque plus rien.» 
 
(Maa)
 
*
 
« Ecoute moi et comprends bien, 
 
rien ne doit t’effrayer ou te peiner.
 
Que ton coeur ne soit pas troublé… 
 
Ne suis-je pas là, moi qui suis ta Mère? 
 
N’es-tu pas sous ma protection? » 
 
(Marie de Guadalupe)
 
*
 
 
Comment oublier ton regard
Et ne plus t’avoir en mémoire
Comment oublier la chaleur de tes bras
Toi qui a tant veillé sur moi
Comment oublier Ta voix emplie de douceur
qui m'a comblé de tant de  bonheur
 
J’ai fait un songe d'une terre
ou n’existerait nul mensonge
Tout près de toi ô douce mère
Loin de troubles qui rongent
J’ai lu dans tes yeux tant de profondeur
Ils m’ont conté comment aimer
dans la joie de la pure vérité
 
Priyananda
 
*
 
"Je suis venue pour ouvrir les coeurs 
 
à la Lumière"
 
*
 
"Mon enfant, laisse-toi aimer. Tu n'as rien à craindre .
 
 Je prends en main toutes tes affaires et tes préoccupations.
 
 Je les fais Miennes parce que tu M'as tout donné...
 
 N'oublie jamais que tu es mon enfant."
 
 
L’AMOUR EST LE BUT,
L’AMOUR EST LE MOYEN
L’AMOUR EST LA VOIE
 
*
 
L’AMOUR EST LE SOI
L’AMOUR EST LE MOI
L’AMOUR EST LA VOIE
 
 
 
 
"En Elle et par Elle je vis la face de Dieu" (Patrick)
 
 

Yoga du Bengale

 
Le Yoga du Bengale et un courant et une philosophie spirituelle et sociale inspirée par l'esprit du  Bengale. Les arts, la politique, la spiritualité ont en effet une tres grande importance pour les Bengalis . Le Bengale est connu en particulier pour sa grande tradition de bhakti (dévotion), de chants sacrés comme avec les Bauls, et de yoga comme avec le tantra et le kriyayoga. De plus, les bengalis sont connus comme de bons intellectuels. Il y a en effet une culture particulière dans cette région de l'Inde.  De grands artistes y ont travaillé (Tagore, Satyajit Ray...) de grands sages y sont nés, tels  Sri Caitanya, Shobhārāṇī Rāhā, Sri Ramakrishna, Swami Vivekananda, Lahiri Mahasaya, Swami Yogananda, Sri Aurobindo, Ma Anandamayee.... et tant d'autres moins connus en Occident.
 
Les caractéristiques du Yoga du Bengale sont::
 la dévotion à la Mère divine,  
 l'Appel de la Grâce
 et l'union de Bhakti, Karma et Jnana.pour un yoga intégral
 
Il s'agit donc d'une voie mystique qui est au service de l'évolution de toute la conscience humaine.
 
«La Vérité est une, les sages l’expriment de différentes façons.» (Ramakrishna)
 
 
TEXTES
 
La doctrine secrète de la déesse Tripura est un livre important, qui a été composée au Bengale,  entre le Xe et le XVe siècle. Le Tripuràrahasya ou Doctrine secrète de (la Déesse) Tripurà - on  pourrait dire aussi : « Mystère de la Déesse... » - occupe une place à part à  l'intérieur du corpus des textes mystico-philosophiques de l'Inde médiévale.Le premier  indice de son importance se tire du titre même de l'œuvre. Tripurà, forme abrégée de Tripurasundarâ, est en effet l'un des noms de la Déesse. Cela nous incite immédiatement à rattacher le Tripuràrahasya au Çâktisme, c'est-à-dire à ce courant religieux particulier qui, à l'intérieur du Yoga Tantrique, privilégie l'aspect féminin du Divin ou de l'Absolu et la notion de Grâce... 
L'analyse du contenu de cet écrit révèle qu'on se trouve confronté à une oeuvre proprement inclassable. Sans doute y perçoit-on  une certaine coloration çâktique  Le texte fait la plus large place aux thèmes bhaktiques ou çâktiques qui - comme la « participation d'amour » (bhakti) ou le recueillement yoguique ( samàdhi ) - ont leur équivalent dans le védantisme orthodoxe. 
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CHAPITRE II
« C’est ainsi que les hommes, dans leur désir d’atteindre ce qu’ils croient être leur bonheur, se laissent paralyser par le venin du « je dois ». Hélas, sous l’empire de l’aveuglement, ils ne font que courir à leur perte ! Mais toi, Râma, tu as la chance de viser consciemment la délivrance. La réflexion en effet, est à l’origine de tout. Sache qu’elle est la première marche de l’escalier qui monte vers le Bien suprême. Sans elle, qui donc pourrait obtenir un bien quelconque ? Le défaut de réflexion, c’est par excellence la mort : Les hommes périssent à cause de lui. Celui qui réfléchit l’emporte en toutes circonstances et obtient ce qu’il désire. »
« La réflexion est la graine qui, en germant, produit l’arbre du bonheur. C’est elle qui exalte l’homme au-dessus de tous les êtres de la nature. C’est elle qui fait l’excellence de la création. »
« Heureux et mille fois dignes de louange, ceux que la réflexion jamais n’abandonne ! Par manque de réflexion, on rencontre le « je dois » et on succombe à l’aveuglement. Grâce à la réflexion, on échappe à d’innombrables dangers. Ainsi le monde a-t-il été de tout temps en proie à l’irréflexion. Et celui qui manque de capacité de réflexion, comment pourrait-il accéder à une quelconque prise de conscience ? »
 
CHAPITRE III
« Ecoute, Râma, je vais te révéler la cause ultime du salut. C’est la fréquentation des saints qui, en dernière analyse, entraîne la destruction de toute douleur. On dit qu’elle est le germe à partir duquel s’obtient le fruit suprême. Toi-même, c’est pour être entré en contact avec ce saint, cette grande âme qu’est Samvarta que tu es tombé dans cet état de trouble d’où procédera finalement ton salut. Seuls les saints, en effet, ont accédé à la félicité suprême et en montrent le chemin. Qui donc, privé de leur contact, a jamais pu atteindre le Bien suprême ? Même en ce bas monde il en va ainsi : de la valeur des gens avec qui on s’associe dépend celle des résultats que l’on obtient. »
 
CHAPITRE VI
« Le manque de confiance dans les paroles de ceux qui savent est, en ce monde, l’un de nos pires ennemis. La foi protège ceux qui ont recours à elle, comme une tendre mère protège son fils des terreurs de l’enfance. Cela ne fait aucun doute. La fortune, la gloire, le bonheur abandonnent le sot qui n’a pas confiance dans les paroles de ceux qui savent : privé de foi, il est dénué de tout. La foi est l’ordonnatrice des mondes, la foi est la vie des êtres. Comment un enfant pourrait-il continuer à vivre en n’ayant pas confiance en sa mère ? »
 
CHAPITRE VII
« Comme un singe, l’esprit est toujours en mouvement. Cette agitation perpétuelle de l’esprit cause le plus grand tort aux hommes ordinaires. A vrai dire, elle est la cause de tous leurs maux. Et c’est justement parce qu’elle est absente dans le sommeil profond qu’on y éprouve de la joie. »
« Le raisonnement indéfiniment poursuivi est destructeur, il convient de l’abandonner. Au contraire, si l’on s’appuie sur la saine raison, on obtiendra rapidement des résultats car on pourra alors se concentrer sur les moyens. »
« C’est pourquoi chacun doit tout d’abord déterminer, à l’aide de la droite raison et de la foi, en quoi consiste pour lui-même le Bien. Ensuite, il convient de se concentrer sur les moyens de l’atteindre. »
« Celui qui prend prétexte d’un échec occasionnel pour perdre toute confiance est un homme perdu, un ennemi de lui-même. Aussi doit-on, en s’armant d’un courage que viennent renforcer la foi et la saine raison, s’appliquer à mettre en œuvre les moyens qui permettent le mieux de parvenir au Bien. »
« Abandonne donc toute ratiocination, tout calcul intéressé et prends refuge auprès de Lui ! Il te mettra alors en possession du Bien suprême. Ceci est la première marche de l’escalier qui mène à la Maison de la Paix. Si tu la dédaignes, tu n’obtiendras aucun bien, même minime. »
« Les sages ne doivent diriger leur adoration que vers sa forme transcendante, dépourvue de parties. Mais celui qui en est incapable pourra se tourner vers la forme grossière qu’aura façonné son imagination. »
 
CHAPITRE VIII
« Un tel état ne peut être atteint en ce monde sans la grâce du Suprême Seigneur. Cette propension de l’esprit à la réflexion est le signe principal de la proximité de la délivrance. Aussi longtemps, ô Râma, que l’esprit ne s’est pas entièrement consacré à la réflexion il ne peut, en aucun cas, accéder au salut, même en usant de centaines de moyens divers. »
 
« Lorsque quelqu’un se détourne des jouissances, c’est là le premier signe de la Grâce Divine. Le second est l’absorption de l’esprit dans la réflexion. »

 

 

 

*

 Ressentir et découvrir... que tout est Un...
Le moi, l'être, le Soi, la vie, tout est Un.
Ultimement et fondamentalement, tout est Un.
Alors que sur le plan relatif tout est différent, tout est duel.
Le Moi connait la dualité. 
Le Soi connait l'Unité.